Comment bien placer son argent en 2020 ? Partie 3 – La Bourse

Economie & finance / 23 mars 2020

Vous vous posez évidemment la question si il est encore possible de gagner de l’argent en Bourse avec la conjoncture actuelle? Il est vrai que les principales places boursières aux quatre coins du globe ont été fortement affectées par la crise sanitaire du covid-19 (Coronavirus). Cependant, nous allons voir qu’il est évidemment possible de gagner de l’argent en bourse malgré le climat instable qui règne.

Les cours de bourses étant au plus bas, c’est un peu comme si c’était les soldes pour acheter des actions!

Pourquoi?
Tout simplement car si vous décidez d’acheter une action « pas chère » comme lors de la période actuelle (ex: 1€) et la revendre d’ici à ce que les cours seront remontés (ex: 5€), d’ici quelques mois/années. Vous faîtes donc une plus-value de 400% sur cette exemple basique! Tout l’intérêt de cette période réside dans le fait que le cours des actions a chuté drastiquement.

La Bourse n’est pas une question de chance, il faut de la rigueur, de la patience et quelques connaissances. C’est pourquoi vous trouverez ci-dessous, toutes les informations nécessaires pour faire vos futurs choix!

Encore une fois, l’investissement à long terme est toujours la règle d’or. Il n’est pas conseillé de faire du trading au quotidien!

ACTIONS

Pour réussir en Bourse, il faut maîtriser sa stratégie et avoir une vision à long terme.

A RETENIR!

Sécurité: variable car les actions fluctuent à la hausse et à la baisse
Performance: 5 à 8% brut en moyenne sur quarante ans, dividendes réinvestis
Durée: au minimum cinq ans pour lisser la performance
Liquidité: bonne sur les grandes capitalisations boursières
Fiscalité: plus favorable dans un PEA que dans un compte-titres ordinaire

Une action est une part du capital d’une entreprise qui a vocation à distribuer des dividendes. Elle confère un droit de vote à l’assemblée générale. L’investisseur espère réaliser une plus-value. Tout le monde peut acheter des actions assez facilement. Il suffit d’ouvrir un compte-titres/PEA dans sa banque ou bien chez un courtier en ligne, dont les frais sont moins élevés. Mais ce placement n’est pas adapté à tous les caractères, car il subit de fortes fluctuations.

Pour acheter des actions, vous devez indiquer à votre intermédiaire le nom de la valeur, son code Isin (douze lettres et chiffres) et le nombre de titres désirés. Il est également conseillé de fixer un cours à ne pas dépasser. Lors de la passation des ordres, les organismes spécialisés prélèvent des frais de courtage. Ensuite, chaque année, ils facturent des frais de tenue de compte ou des droits de garde, qui dépendent du montant de votre portefeuille, avec un minimum par ligne.

Actions Bourse

TAXATION DES DIVIDENDES

La nouvelle fiscalité mise en place par le gouvernement d’Edouard Philippe réforme en profondeur la fiscalité des placements financiers. Les dividendes sont concernés par le prélèvement forfaitaire unique, ou PFU, de 30%. Toutefois, sur option, vous pouvez choisir de rester imposé au bareme progressif de l’impôt sur le revenu. La mise en place du prélèvement à la source au 1er Janvier 2019 ne concerne ni les dividendes, ni les plus-values mobilières.

1. Le prélèvement forfaitaire unique

Depuis le 1er Janvier 2018, les dividendes d’actions supportent dès leur versement le PFU de 30% (pour un compte-titres) comprenant:

  • les prélèvements sociaux au taux de 17,2%
  • un prélèvement forfaitaire de 12,8% applicable sur le montant brut

Pour en savoir plus
Les dividendes doivent être déclarés l’année suivante pour leur montant brut sans tenir compte de l’abattement de 40%, supprimé par la loi de finances de 2018. Le mécanisme de dispense de prélèvements est maintenu lorsque le revenu fiscal de référence ne dépasse pas 50 000€ pour un célibataire, divorcé ou veuf et 75 000€ pour un couple soumis à une imposition commune. Ce chiffre figure sur l’avis d’imposition que vous avez reçu en août 2019 et correspond à vos revenus 2018. La dispense vous permet de différer le paiement de votre impôt. Pour en bénéficier, vous devez formuler votre demande auprès de vos établissements financiers au plus tard le 30 Novembre de l’année précédant la perception du dividende.

2. Option du barème progressif

Si c’est plus intéressant pour vous, l’option du barème progressif reste possible. L’année de perception du dividende, vous n’échappez pas aux prélèvements sociaux ni au prélèvement forfaitaire de 12,8%, sauf si vous êtes dispensé. En indiquant sur votre déclaration de revenus, l’année qui suit la perception du dividende, que vous optez pour le barème progressif, le prélèvement forfaitaire sera déduit de l’impôt dû. En cas d’excédent, le surplus vous est restitué. L’option du barème progressif vous permet de conserver l’abattement de 40% sur les dividendes bruts et la CSG déductible de 6,8%.

L’option du barème progressif vous engage puisqu’elle est globale pour tous vos placements et irrévocable pour l’année en question.

TAXATION DES PLUS-VALUES

Depuis le 1er Janvier 2018, vos plus-values supportent le prélèvement forfaitaire unique de 30%. Toutefois, si c’est plus avantageux pour vous, vous pouvez opter pour le barème progressif. Comme pour les dividendes, l’option est globale et s’applique à l’ensemble des revenus de placements (intérêts, dividendes…). Il n’est pas envisageable d’opter pour la barème progressif pour les plus-values boursières et de ne pas renoncer au PFU pour les dividendes.

1. Le prélèvement forfaitaire unique

Pour les particuliers qui opèrent dans le cadre d’un compte-titres ordinaire, les gains nets de cessions de valeurs mobilières (actions, obligations, parts de Sicav et de FCP) sont imposables au prélèvement forfaitaire unique de 30%, dès le premier euro de cession. Le taux de prélèvement se décompose ainsi: 12,8% au titre de l’impôt sur le revenu et 17,2% des prélèvements sociaux.

Contrairement aux dividendes, l’imposition n’intervient pas lors de la perception du revenu, mais l’année suivante. Vous serez imposé après déclaré vos plus-values et moins-values de l’année.

Pour en savoir plus
L’application du PFU met fin à l’application des abattements pour durée de détention dont bénéficiaient les plus-values réalisées sur des titres détenus depuis plus de deux ans. Une nouvelle règle s’applique aux moins-values: le contribuable ne peut donc plus décider de ne pas imputer ses moins-values pour les reporter sur les années suivantes.

2. L’option du barème progressif

Les contribuables ne sont pas pénalisés par le PFU puisqu’ils peuvent sur option, lors de la déclaration de revenus, soumettre l’imposition de leurs gains au barème progressif de l’impôt sur le revenu. En d’autres termes, ces produits financiers s’ajoutent à vos revenus d’activités ou à vos pensions de retraite et sont donc imposés au taux marginal, celui de la plus haute tranche (11, 30, 41 ou 45%). Selon la date d’acquisition des titres cédés, l’option n’a pas les mêmes conséquences.

ASSURANCE VIE MULTISUPPORT

Le placement incontournable dans la gestion d’un patrimoine. Soyez sélectif, les écarts de frais et de performances entre les contrats sont importants

A RETENIR!

Sécurité: totale sur le fonds en euros, pertes possibles sur les unités de compte
Performance: de 1 à 2,5% sur le fonds en euros. Aléatoire sur les unités de compte
Durée: huit ans (conseillée)
Liquidité: quelques jours pour récupérer son argent (hors événement exceptionnel)
Fiscalité: avantageuse en cas de retrait et pour la transmission

L’assurance vie est un placement accessible dès quelques centaines d’euros, ouvert à tous, et qui s’adapte à vos projets de vie: bâtir en douceur un patrimoine, faire fructifier une épargne pour un achat immobilier ou les études des enfants, préparer la retraite, transmettre un capital… D’où son surnom de couteau suisse du patrimoine.

Assurance Vie

AVEC OU SANS GARANTIE

Les contrats d’assurance vie multisupports proposent le traditionnel fonds en euros, garanti en capital, et de multiples fonds (appelés unités de compte) pour investir dans diverses classes d’actifs (actions, obligations, immobilier…).

Mais attention, si le potentiel de performance des unités de compte est supérieur à celui du support en euros (1,8% en moyenne en 2018), elles ne bénéficient d’aucune garantie en capital et peuvent donc vous faire subir des pertes.

DES GAINS PEU TAXES

Le plus souvent, le contrat est en gestion libre, ce qui vous laisse une totale liberté dans le choix des supports financiers. Pour qui souhaite être épaulé, il est souvent possible de déléguer la gestion de votre contrat en optant pour une gestion pilotée (grand public) ou sous mandat (plus personnalisé).

Lorsque vous souhaitez récupérer tout ou partie de votre épargne, vous devrez effectuer des retraits, que les assureurs appellent rachats. Lors d’un retrait, l’assiette imposable est réduite car seuls les intérêts compris dans l’opération sont fiscalisés.

Pour en savoir plus
Les gains procurés par des versements effectués avant le 27 Septembre 2017 suivent par défaut le barème progressif de l’impôt sur le revenu (IR) ou, sur option, le prélèvement forfaitaire libératoire (PFL): 35% entre zéro et quatre ans, 15% entre quatre et huit ans et 7,5% au-delà. Surtout les contrats de plus de huit ans permettent de bénéficier d’un abattement annuel sur les gains (tous contrats confondus) de 4600€ (9200€ pour un couple marié ou pacsé). Lors de l’opération de retrait, il faudra acquitter les prélèvements sociaux sur les gains (17,2%), qui n’ont pas été payés au fil du temps (principalement sur les unités de compte).

HORS SUCCESSION

Les gains entraînés par des versements effectués depuis le 27 Septembre 2017 sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 12,8% (30% avec les prélèvements sociaux). Une bonne nouvelle, avant les huit ans du contrat. Après huit ans, l’abattement est conservé et le PFU (12,8%, voire 7,5%) s’applique. L’option de l’impôt sur le revenu reste possible.

Considérée comme un actif hors succession, l’assurance permet de transmettre à ses proches, via la clause bénéficiaire, un capital dans des conditions souvent plus avantageuses que celles d’une succession classique (jusqu’à 60% de droits pour un tiers).

CONTRAT DE CAPITALISATION

Complémentaire de l’assurance vie, le placement est lui aussi pertinent pour anticiper et préparer la transmission

A RETENIR!

Sécurité: variable selon le support choisi
Performance: entre 1 et 2,5% pour les fonds en euros
Durée: un mininum conseillé de huit ans
Liquidité: Moyenne. Plus le bien est de qualité, plus vite il se vendra
Fiscalité: Avantageuse. Exonération d’impôts et de prélèvements sociaux sur la plus-value en cas de revente

Petit frère du contrat d’assurance vie, le contrat de capitalisation en est proche par son fonctionnement. Vous disposez des mêmes supports financiers (fonds en euros et unités de compte) et d’une fiscalité équivalente lors des retraits. Toutefois, des différences importantes doivent être bien comprises.

Time Money

TRANSMISSION

A l’inverse du contrat d’assurance vie, un contrat de capitalisation fait intégralement partie de l’actif de succession. A ce titre, le contrat ne dispose pas de clause bénficiaire. Il peut être transmis au décès mais également du vivant du souscripteur. Le contrat n’est d’ailleurs pas dénoué pour autant et se poursuit.

FISCALITE

En revanche, contrairement à un bien immobilier, la transmission ne purge pas la plus-value. La fiscalité sur les gains, avantageuse et équivalente à celle d’un contrat vie, s’appliquera lors d’un prochain retrait (appelé rachat).

Pour en savoir plus
Autre avantage, le contrat peut accueillir des fonds démembrés entre un usufruitier et nu-propriétaire. Il permet aussi de placer la trésorerie d’une société civile patrimoniale. Historiquement, il était surtout connu pour son avantage au regard de l’ISF, puisque les produits en étaient exclus. Avec la mise en place de l’IFI, qui exonère les actifs financiers, cet avantage s’éteint.

FIP et FCPI

Produit comportant beaucoup de lourdeurs et de frais, et dont la liquidité et le prix de sortie sont aléatoires

A RETENIR!

Sécurité: l’argent est investi dans des PME non cotées
Performance: le potentiel est aléatoire
Durée: autour de huit ans (délai fiscal de conservation de cinq ans)
Liquidité: cession aléatoire avant la liquidation du fonds
Fiscalité: avantage fiscal à l’entrée

En souscrivant des FIP (fonds d’investissement de proximité) ou des FCPI (fonds communs de placement dans l’innovation) avant le 31 décembre 2019, vous allégerez votre impôt 2020 à hauteur de 18% des versements dans la limite de 12.000€ pour un célibataire de de 24.000€ pour un couple, soit une réduction d’impôt maximale de 4.320€ (8.640€ par couple). Les deux supports d’investissements offrent le même avantage fiscal et sont cumulables.

Les réductions sont plus fortes pour les FIP Corse (38%) et les FIP outre-mer (38 ou 42%). La loi de finances pour 2018 augmente la réduction à 25%. Mais à l’heure où nous bouclons, c’est toujours le taux de 18% qui s’applique, car il manque encore un décret d’application.

PERTES POSSIBLES

La réduction d’impôt ne doit pas faire perdre de vue que vous investissez dans des fonds risqués. Les fonds sont bloqués cinq ans pour ne pas remettre en cause l’avantage fiscal. Dans la pratique, il faut généralement attendre de huit à dix ans que le gestionnaire revende toutes ses participations de pouvoir récupérer sa quote-part. Chaque année, les frais de gestion pèsent lourdement sur la performance des fonds. Comptez entre 3 et 5% par an.

Business Items

FONDS A FORMULE

Placement à utiliser avec précaution. Vérifiez bien si le capital est garanti. Ne surestimez pas vos chances de gain

A RETENIR!

Sécurité: capital généralement protégé, mais non garanti
Performance: très variable. Selon le sous-jaccent
Durée: de un à huit ans, selon les supports
Liquidité: faible avant l’échéance
Fiscalité: selon l’enveloppe (PEA, compte-titres, assurance-vie)

On parle aussi de produits structurés. Leurs résultats dépendent de conditions fixées à l’avance telle la performance d’un ou plusieurs sous-jaccents, souvent des indices ou des paniers d’actions, dont on vous donne une part des gains. Le capital est rarement garanti, mais seulement protégé jusqu’à un certain niveau de baisse de l’indice de référence (par exemple 30%). La perte sera alors importante.

FRAIS ET RISQUES

L’échéance est souvent conditionnée à une hausse ou une baisse des marchés sur une période donnée, sinon le fonds est prolongé. L’argent investi est bloqué jusqu’à la dissolution du fonds, sous peine de pénalités de sortie anticipée. Une cession avant son terme fait perdre la garantie et peut faire apparaître une perte, même si le sous-jaccent monte. Les documents commerciaux doivent présenter les résultats de différents scénarios. Lisez attentivement « les modalités de calcul » des gains, le tableau des avantages et des inconvénients dans le prospectus. Les gains sont souvent limités, les pertes pas toujours. Les frais sont élevés et peu transparents.

OBLIGATIONS CLASSIQUES

Investissement à long terme au potentiel de performance qui semble aujourd’hui limité, voire négatif, en raison du niveau incroyablement bas des taux d’intérêt

A RETENIR!

Sécurité: très bonne à faible, selon l’émetteur
Performance: faible actuellement en raison des taux bas
Durée: les plus souscrites vont de trois à dix ans
Liquidité: très bonne sur les titres de qualité
Fiscalité: selon l’enveloppe fiscale

Les obligations sont des titres de créances souvent plébiscités par les investisseurs de long terme. Quand un emprunteur (une entreprise ou un Etat) a besoin d’argent, il émet de la dette. Les acheteurs peuvent attendre le remboursement à l’échéance ou les revendre sur le marché en fonction de leurs anticipations et priorités.

Men Treasor

VIA DES SICAV

Les particuliers ont difficilement accès aux marchés obligataires à l’émission. En revanche, ils peuvent y investir via des Sicav, ou tout simplement le fonds en euros de leurs contrats d’assurance vie, majoritairement composé de titres obligataires. Les obligations distribuent chaque année des intérêts, dits coupons. Ces revenus sont fixes ou variables. Leur niveau varie et dépend habituellement de la solidité de l’emprunteur et de la durée de l’injection.

TOUT DEPEND DES TAUX

Sur dix ans, à fin Octobre 2019, il était, par exemple, négatif de 0,05% pour l’Etat français, contre 1,1% pour l’Etat italien. La performance des obligations dépend aussi de l’évolution des taux d’intérêt. Quand les taux montent, le cours des anciennes obligations, qui deviennent moins attrayantes, chute. Inversement, quand les taux baissent, leur cours monte.

OBLIGATIONS CONVERTIBLES

Les titres des sociétés de qualité ont un intérêt indéniable. Le prélèvement forfaitaire unique de 30% redonne un attrait fiscal au placement, souvent détenu dans un compte-titres ordinaire

A RETENIR!

Sécurité: variable selon la qualité des émetteurs
Performance: coupon faible mais fort potentiel
Durée: très souvent entre trois et dix ans, voire plus
Liquidité: volumes traités importants. Revente aisée
Fiscalité: selon l’enveloppe fiscale

Ces titres de créance s’adressent aux épargnants qui cherchent un compromis entre la bonne sécurité des obligations de sociétés cotées et la performance des actions. Les obligations de ce type présentent les caractéristiques des titres obligatiares classiques: la distribution, chaque année, d’un coupon et le remboursement du nominal à l’échéance.

Chacune d’elles est convertible en actions de l’entreprise emprunteuse. Par exemple, les obligations convertibles CBO Territoria (foncière cotée) au taux nominal de 6% sont remboursables à l’échéance, mais les souscripteurs peuvent encore d’ici là convertir leurs obligations leurs obligations en actions CBO si la hausse du cours de Bourse rend l’opération plus intéressante que d’attendre le remboursement nominal à l’échéance.

Attention, pour les obligations remboursables en actions (ORA), le paiement s’effectue forcément en actions de la société émettrice.

UN FORT POTENTIEL

Du fait de la possibilité de les convertir en actions, le rendement initial des obligations convertibles est plus faible que celui des obligations classiques. Leur attrait repose donc sur un potentiel de performance supposé supérieur.

TRANSACTIONS SUR LES DEVISES ET CFD

Réservé aux spécialistes. Manier ces produits impose une initiation à des marchés complexes et exige un sang-froid à toute épreuve. Ne croyez pas aux profits faciles

A RETENIR!

Sécurité: le capital n’est pas garanti. Risque de pertes potentiellement important
Performance: aléatoire, surtout avec effet de levier
Durée: convient à une gestion active
Liquidité: bonne. Le marché des devises est le plus profond du monde
Fiscalité: PFU sur les gains dans un compte-titres ordinaire

Le Forex* est le plus grand marché du monde. Le volume des transactions sur les devises traité quotidiennement représente dis fois celui du marché des actions. Il est ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre et cinq jours sur sept.

*contraction de Foreign Exchange

Currency

EFFET DE LEVIER

Investir sur le marché des changes, accessible à tous, peut être très rentable, mais les risques de pertes sont aussi très élevés. On peut intervenir sur le Forex en utilisant des CFD (contract for difference, ou contrat sur la différence), qui permettent aussi d’opérer à la hausse et à la baisse sur les actions, les matières premières, etc.

Ce marché permet de prendre des positions sur des montants financiers représentant jusqu’à cent fois la valeur de son investissement. On parle d’effet de levier. Les coûts de transaction y sont très faibles.

Certains courtiers spécialisés, à l’image de Saxo Banque, IG ou XTB dispensent une formation gratuite sur Internet.

Mais attention, régulièrement, l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) publie une liste noire des sites en ligne qui ne sont pas autorisés à proposer des investissements sur le Forex.

SANG-FROID

Compte tenu de la volatilité et des aléas, seuls les investissements initiés peuvent opérer sur ces marchés. Il faut également conserver une grande maîtrise de soi et, surtout, disposer d’une information de qualité.

La taxation appliquée est celle qui vise l’ensemble des valeurs mobilières boursières , c’est-à-dire le prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30% (prélèvements sociaux compris) ou l’imposition au barème de l’impôt sur le revenu.

PEA et PEA-PME

Le PEA permet d’investir en Bourse en ne payant que 17,2% de prélèvements sur vos gains, contre 30% avec un compte-titres ordinaire

A RETENIR!

Sécurité: aléas de la Bourse et des PME. Variable selon les titres
Performance: variable
Durée: cinq ans pour bénéficier des exonérations
Liquidité: la même que pour les actions. Variable selon les titres
Fiscalité: dividendes et plus-values exonérés de taxes sous condition

Cette enveloppe permet de gérer un portefeuille de titres en franchises d’impôt (seuls les prélèvements sociaux sont dus).

EXONERATION

La loi Pacte assoupli son fonctionnement. Le PEA conserve son plafond à 150.000€. Le PEA-PME, jusque-là limité à 75.000€, peut désormais utiliser la capacité disponible du PEA principal. Un PEA Jeune a aussi été créé, avec un plafond autonome de 20.000€. Si votre foyer fiscal compte deux adultes et deux étudiants, vous placez au total 490.000€ (par exemple 150.000€ sur des PEA des parents, 20.000€ sur les PEA des jeunes majeurs et 75.000€ sur deux PEA-PME)

Pour en savoir plus
Le PEA est réservé aux titres cotées dont le siège social se trouve dans l’un des 28 pays de l’Union Européenne, ainsi que la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein (pas le Suisse), et bientôt plus la Grande-Bretagne, ou aux fonds d’investissement composées à 75% d’actions européennes. Il est possible d’y loger les parts de son entreprise, si vous détenez avec vos proches une participation inférieure ou égale à 25%. Dans un PEA-PME, le choix des titres a été étendu aux obligations négociables, ainsi qu’aux titres participatifs et aux minibons proposés sur les plates-formes de financement participatif.

CONDITIONS A REMPLIR

Il faut conserver son PEA au minimum cinq ans pour échapper au prélèvement forfaitaire unique de 30%.

Ces cinq ans passés, un retrait ne déclenche plus la fermeture du plan et ne bloque plus les versements (tant que vous n’êtes pas au plafond). Pour les gains engrangés depuis le 1er Janvier 2018, le taux de prélèvements sociaux qui s’applique est celui en vigueur lors du retrait ou de la clôture. La taxation au taux historique s’applique aux gains antérieurs au 1er Janvier 2018.

SICAV ET FCP

Ces produits permettent de déléguer la gestion à des professionnels. Donnez aujourd’hui la priorité aux fonds investis en actions internationales de pays développés

A RETENIR!

Sécurité: varie selon la nature des titres détenus par le fonds
Performance: liée à la tendance des marchés et au type de gestion
Durée: de deux à cinq ans selon la prise de risque du fonds
Liquidité: souvent bonne, arbitrage en vingt-quatre heures parfois possible
Fiscalité: varie selon le cadre d’investissement (compte-titres, PEA, etc.)

Contre quelques dizaines d’euros, l’achat d’une part de Sicav ou de FCP vous permet de profiter des potentialités des marchés en devenant propriétaire d’une fraction d’un portefeuille diversifié investi en actions, en obligations ou en valeurs monétaires.

Businessman

VOS BESOINS

Précisez sans détour vos objectifs avant de confier votre épargne à une société de gestion. La somme disponible est-elle destinée à financer l’acquisition prochaine de votre résidence principale? Votre but est-il, au contraire, d’obtenir un complément de revenus? Si votre objectif premier est de financer, par exemple, votre retraite, les Sicav en actions sont le vecteur le mieux adapté.

VOTRE HORIZON

Pour récolter pleinement les fruits de son investissement, il est aussi nécessaire de s’inscrire dans le temps. Une question s’impose alors: sur quelle durée suis-je prêt à m’engager? Si votre horizon est limité à un an, pas question de vous aventurer hors du champ des Sicav monétaires.

Entre trois et cinq ans, les Sicav obligataires ou diversifiées à dominante obligataire peuvent constituer une solution intéressante, comme certains fonds à formule ou à performance garantie qui exigent une durée d’immobilisation de cet ordre et une sélection rigoureuse des produits.

En revanche, si vous avez la possibilité de vous engager sur une période d’au moins cinq années, le domaine des Sicav actions, françaises ou internationales vous est grand ouvert.

VOS GOÛTS

Le risque est indissociable de la performance. En achetant une Sicav d’actions françaises, vous vous attendez à 20, 30, 40% ou plus. Mais êtes-vous prêt à supporter une baisse équivalente? Pour mesurer le risque encouru, chaque Sicav présente un profil de risque et de rendement évalué sur une échelle de 1 (risque le plus faible) à 7 (risque le plus élevé). Cet élément, précisé dans le document d’information clé remis à l’investisseur (Dici), vous permet de décider en connaissance.

L’ENVELOPPE FISCALE

Sélectionner sa Sicav est une chose, choisir le bon écrin, en est une autre. Les placements de gestion collective peuvent être logés dans un compte-titres ordinaire, bien sûr, mais aussi dans un plan épargne en actions (PEA), un contrat d’assurance vie en unités de compte ou dans le cadre de l’épargne salariale.

Tout dépend de votre stratégie fiscale et de la durée d’investissement que vous vous êtes fixée (cinq ans au minimum pour un PEA et l’épargne salariale).

ASSURER LE SUIVI

« Reposez-vous, mon cerveau travaille pour vous, vos intérêts sont les miens! », pourrait être la devise du gérant de Sicav. Passé la souscription, vous êtes délivré des soucis de la gestion. Mais ce confort relatif ne doit pas vous empêcher de vous tenir informé.

Pensez à suivre régulièrement l’évolution des valeurs liquidatives (c’est-à-dire les prix des parts), comparez les performances à celles des produits de la même catégorie et consultez les rapports mensuels sur les sites des sociétés de gestion, où vous trouverez les arbitrages récents, la composition de l’actif et divers ratios d’évaluation.

TRACKERS

Les frais de gestion sont faibles (trois à quatre fois moins que les Sicav) et la cotation s’effectue en continu. Les trackers sont beaucoup plus attrayants que les Sicav indicielles

A RETENIR!

Sécurité: de sûrs à très risqués selon le marché sélectionné
Performance: selon l’évolution des marchés d’actions, obligataires, etc.
Durée: quelques jours, pour des investisseurs actifs, à plusieurs années
Liquidité: satisfaisante, voire très bonne sur les ETF les plus demandés.
Fiscalité: liée à l’enveloppe (compte-titres, PEA, assurance vie)

Aussi appelés ETF (exchange traded funds), les trackers reproduisent la performance des grands indices boursiers internationaux (actions, obligations, matières premières…). Ces fonds sont destinés à tous les investisseurs qui souhaitent diversifier leur portefeuille de façon simple et efficace en profitant d’une méthode de gestion passive. Beaucoup sont éligibles au PEA.

Trackers

CAC 40 EN UN CLIC

Contrairement aux Sicav et aux FCP classiques, les trackers sont, comme la plupart des actions, cotés pendant toute la journée. Leur principal atout est de facturer trois ou quatre fois moins de frais que les fonds classiques.

Vous achetez les trackers en Bourse exactement de la même façon qu’une action (à partir de leur code mnémonique ou de leur code Isin) en donnant un ordre à votre banque ou par l’intermédiaire de votre compte en ligne.

De même, vous pouvez passer les mêmes types d’ordres que ceux qui sont admis pour les actions: à cours limité, à seuil de déclenchement, etc.

Avec un unique tracker, par exemple, le Amundi ETF CAC 40 (code mnémonique: C40), vous achetez d’un coup les quarante plus grandes valeurs de la Bourse de Paris.

Le potentiel de performance dépend des évolutions du marché où vous investissez.

Notez que certains trackers (dits bears ) montent lorsque la Bourse et inversement. D’autres proposent même un effet de levier, à l’instar du Lyxor ETF BX4 (mnémo: BX4), qui gagne 2% quand l’indice CAC 40 perd 1% et inversement.

CRITERES DE CHOIX

Entre deux trackers fondés sur le même indice, lequel choisir? Les critères à prendre en compte sont nombreux. A commencer par l’aptitude du fonds à se calquer le plus fidèlement possible sur l’indice sous-jacent.

Tenez compte des dividendes. Un tracker CAC 40 progressera plus vite que l’indice, ce dernier étant calculé hors dividendes alors que le fonds, lui, les encaisse généralement. Autre critère de choix: l’encours du fonds.

VOLUMES JOURNALIERS

Plus un fonds est gros, moins il a de chances de fermer. Tenez compte du volume journalier de transactions. Plus il est important, plus les écarts de prix entre l’offre et la demande sont réduits, et plus l’échange est fluide.

Le nombre de transactions est indiqué sur les sites des bons courtiers en ligne. Le nom et le nombre de teneurs de marché qui assurent en continu les fourchettes de négociation sont aussi des informations précieuses, mais plus difficiles à se procurer.

CONCLUSION

Si vous êtes arrivé jusqu’ici, bravo!

Il n’y pas grand chose à rajouter ne serait-ce que comme vous l’aurez compris, il existe une multitude de possibilités d’investissements en Bourse. Ces différentes opportunités permettent à chacun, en fonction de ses moyens, du temps à disposition et également du risque prêt à prendre, de trouver son bonheur.

Comme toute stratégie d’investissement, il faut savoir quelle est votre propre stratégie d’investissement. La Bourse peut s’avérer une bonne stratégie si on agit dans le calme, sans émotions et surtout en accord avec notre stratégie d’investissement fixée au préalable.

N’hésitez pas à me contacter si vous voulez en discuter :)! C’est gratuit.

*avec l’aide du magazine LeRevenu

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Julien Mendez

Ingénieur-Entrepreneur de 30 ans et diplômé d’un MBA, passionné avant tout par la stratégie, le sport et le business développement.

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